Découvrez les 10 bonnes pratiques à adopter pour que votre entreprise s’engage en faveur du bien-être de vos collaborateurs.
A propos de l’auteure
Colombe Mandula
Co-Fondatrice &COO @Simundia
Diplômée de Psychoprat’ puis d’HEC, Colombe est passionnée par le développement personnel et professionnel. Elle s’occupait de career development au BCG avant de co-fonder Simundia.
Les 10 meilleures pratiques en matière de QVT – (culture-rh.com)
La crise sanitaire des deux dernières années a transformé nos façons de travailler et a conduit les salariés à questionner leur rapport au travail et à repenser leurs attentes vis-à-vis de l’entreprise.
Pour 59% d’entre eux, cette réflexion s’est traduite par davantage d’exigences envers leur employeur en matière de prise en compte de leur bien-être (étude Opinionway de 2021 pour Empreinte Humaine).
De nombreuses organisations se sont alors engagées dans une démarche d’amélioration de la qualité de vie au travail en adoptant des mesures et actions individuelles et collectives pour non seulement prévenir les situations de souffrance au travail, mais aussi pour favoriser la motivation, la performance et la satisfaction des collaborateurs.
À l’occasion de la semaine de la QVT, nous vous livrons 10 bonnes pratiques à adopter pour qu’à votre tour vous vous engagiez dès maintenant en faveur du bien-être de vos équipes !
Le pré-onboarding
Quand on sait que certaines recrues ne se présentent pas à leur premier jour de travail parce que l’entreprise n’a pas donné signe de vie avant le jour J, mieux vaut agir dès l’étape de pré-onboarding en maintenant le lien jusqu’à leur arrivée. En effet, c’est une façon de leur montrer qu’ils sont attendus, ce qui les rassure.
Quelques bonnes pratiques :
- Envoyer un mail de bienvenue quelques jours avant le jour J. Insérer dans votre mail une vidéo de présentation du nouveau directeur, du manager
- Partager l’organigramme de l’entreprise et le livret racontant sa mission, ses valeurs et son histoire
- Envoyer un Welcome pack pour créer un sentiment d’appartenance
- Désigner un mentor sur la base du volontariat qui accompagnera le nouveau salarié tout au long de sa phase d’intégration. Expliquer également au mentor ses missions, l’intérêt de son rôle et en quoi il diffère du rôle du manager.
L’onboarding
C’est au cours des premiers jours que le salarié forge son opinion sur l’entreprise. La façon dont il sera intégré déterminera la suite de la collaboration. Et à ce sujet, une étude Workelo[1] révèle que 45% des démissions ont lieu la première année. Pour un onboarding qui rime avec bien-être au travail, il est donc important de créer du lien. Pour cela, plusieurs actions peuvent être mises en place :
- Recruter plusieurs collaborateurs et les intégrer le même jour pour créer un effet « promotion » à travers des rencontres physiques ou virtuelles
- Organiser le planning de la première journée et des premières semaines en alternant activités ludiques et activités « conventionnelles »
- Programmer un déjeuner d’équipe
- Faire visiter les locaux et présenter le salarié à l’ensemble du personnel
- Préparer le bureau avec les outils de travail (adresse mail, ordinateur, etc.) avant son arrivée.
En tous les cas, n’oubliez pas que l’intégration des salariés doit être à l’image de vos valeurs !
Les valeurs de l’entreprise
Les valeurs de l’entreprise s’inscrivent dans une démarche d’amélioration de la qualité de vie au travail pour plusieurs raisons.
Tout d’abord, les valeurs permettent d’apporter du sens dans les décisions, les comportements et les process (entretiens annuels et semestriels, recrutements…).
À titre d’exemple, 52% des salariés cadres jugent important de se sentir utiles à l’entreprise selon une étude de l’Apec de mars 2019[2]. Ensuite, elles sont un moyen de se démarquer de la concurrence avec une marque employeur singulière. Enfin, elles favorisent la fidélisation et l’attractivité des talents qui partagent les mêmes valeurs.
Concrètement, comment procéder ?
Pour commencer, définissez clairement vos valeurs en collaboration avec vos salariés. Cela peut se faire via des sessions de brainstorming, des sondages et enquêtes. Puis, incarnez-les au quotidien dans vos prises de décisions et vos comportements, sans quoi vos actes ne seront pas alignés avec votre discours.
Ce qui engendrera de l’incompréhension de la part des collaborateurs, mais aussi du stress et du désengagement.
Organiser des évènements
La cohésion d’équipe est un levier clé de la qualité de vie au travail. Malheureusement, les moments de partage et de cohésion qui étaient spontanés et courants avant la crise sanitaire sont devenus plus rares et difficiles à mettre en œuvre avec le travail à distance et l’émergence du travail hybride.
Tout l’enjeu pour l’entreprise est alors de repenser les moments de cohésion à l’aune de ces nouveaux modes de travail, car l’organisation est aussi un lieu de socialisation pour les collaborateurs. Et la socialisation favorise le bien-être !
De l’organisation de séminaires aux déjeuners d’équipe en passant par des rituels quotidiens, laissez libre cours à votre imagination pour renforcer les liens et la cohésion d’équipe.
Le travail hybride
38% de salariés pratiquaient le télétravail fin 2021, soit une progression de 8 points par rapport à 2019 ( Baromètre Télétravail et Organisations hybrides 2022 de Malakoff Humanis). Et si plusieurs études montrent que les salariés sont plus productifs à distance, ce n’est qu’à la condition d’avoir un bon équilibre vie personnelle/vie professionnelle et de bonnes conditions de travail.
À défaut, on ouvre la porte à une série de risques qui dégradent la santé mentale des salariés : isolement, sur-connexion, surinvestissement et intensification de la charge de travail. Tous ces risques sont générateurs de stress voire de burnout.
Pour créer un cadre et des conditions de travail propices au bien-être, plusieurs actions peuvent être mises en œuvre :
- Imposer des temps de déconnexion
- Fixer des plages horaires où les salariés ne peuvent pas être sollicités
- Développer la communication asynchrone.
La mobilité
Apprendre de nouvelles compétences, progresser et évoluer rapidement dans leur carrière est l’une des attentes phares des jeunes générations. Pour les entreprises, il s’agit alors d’accompagner les salariés dans leur désir d’évolution et de mobilité. Cela peut prendre différentes formes :
- Formations pour acquérir et développer de nouvelles compétences techniques
- Le coaching pour accompagner personnellement le collaborateur à développer ses soft skills : c’est ce que nous proposons chez Simundia
- La création d’un Talent mapping pour évaluer les employés performants et/ou avec un fort potentiel d’évolution
- L’accompagnement des nouveaux managers dans leur fonction à travers le coaching, le mentorat ou la formation.
Mais la mobilité peut également être géographique ! Si votre organisation dispose d’une antenne à l’international, pourquoi ne pas accompagner vos salariés désireux de s’expatrier en les aidant à trouver un logement, une école pour les enfants ou en prenant en charge des cours de langue ?
L’environnement de travail
Avec l’ANI sur la santé au travail du 9 décembre 2020, la QVT est devenue la QVCT. Simple nouvel acronyme ? Pas vraiment. Derrière cette nouvelle terminologie, l’objectif est surtout d’insister sur le fait qu’avant de proposer des cours de yoga, la qualité de vie travail passe d’abord par l’amélioration du contenu, de l’environnement et des conditions de travail.
Concrètement, que faut-il entendre par « environnement de travail »?
L’ARSEG (association des directeurs de l’environnement de travail) définit l’environnement de travail comme « l’ensemble des conditions matérielles et humaines qui composent le cadre de travail ».
Dit autrement, l’environnement de travail se compose des conditions matérielles de travail (lieu de travail, accès, outils…) et des conditions humaines (type de management, ambiance de travail…).
Par conséquent, améliorer l’environnement de travail revient à agir sur chacun des leviers qui le composent. Comment ?
Tout d’abord en réalisant un état des lieux des conditions de travail afin de déterminer les bonnes et les mauvaises pratiques. À partir de l’audit, questionnez-vous : que pouvez-vous faire pour les améliorer ?
Dans le cas du travail à distance, cela peut être :
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- Avoir une bonne connexion réseau
- Former au management digitalisé
- S’équiper des bons outils de travail
- Choisir des écrans qui protègent les yeux
- Avoir une chaise de bureau ergonomique.
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Le monitoring
Finalement, s’engager dans une démarche d’amélioration de la qualité de vie au travail, n’est-ce pas simplement commencer par écouter les collaborateurs ?
Instaurer une culture du dialogue entre managers et managés est un excellent moyen de renforcer le lien de confiance, mais aussi le sentiment d’auto-efficacité des salariés (qui est la croyance en sa capacité à agir pour améliorer sa QVT).
C’est en tout cas ce que révèle une étude de Moodwork[3] : les collaborateurs qui travaillent avec un manager adepte du management transformationnel ont un sentiment d’auto-efficacité en matière de QVT plus élevé de 26.5 points sur 100.
Aujourd’hui, des solutions digitales telles que les baromètres ENPs ou les modules de feedback 360 viennent compléter le dialogue en collectant des données sur la qualité de vie au travail. L’étape suivante est alors de se demander : que faire des données collectées ? Comment mettre en place des actions suite aux informations remontées lors de feedbacks ?
Par exemple, chez Simundia, nous proposons du coaching personnalisé pour donner des outils et aider les collaborateurs à réduire les situations de stress au travail qui est l’un des principaux enjeux de la qualité de vie au travail.
L’entretien annuel
L’entretien annuel est un rendez-vous incontournable pour faire le bilan de l’année passée, donner des signes de reconnaissance et faire progresser les collaborateurs. Alors, pourquoi ne pas dupliquer cet exercice à d’autres moments ? Ces rendez-vous invitent les salariés à faire un travail d’introspection et à se questionner sur leurs attentes, leur performance et leur bien-être.
Aussi, multiplier les entretiens dans l’année a un double intérêt :
- Pour les salariés, les entretiens leur permettent d’être conscients des problèmes qu’ils rencontrent (gestion du stress) comme des ressources dont ils disposent
- Pour l’entreprise, c’est l’occasion de « prendre la température » et d’agir à temps en mettant en place des actions avant que le salarié ne franchisse la ligne du mal-être et se désengage !
L’offboarding
S’il arrive que les directions se montrent réfractaires à l’idée d’investir dans l’offboarding, c’est pourtant une pratique positive pour au moins deux raisons.
D’une part, se dire au revoir dans de bonnes conditions renvoie une image positive de l’entreprise. Cela fait donc du bien à la marque employeur. D’autre part, c’est l’occasion de construire un réseau d’anciens salariés susceptibles de revenir travailler chez vous et/ou de vous connecter à d’autres talents !
Pour un offboarding mémorable, adoptez des bonnes pratiques comme un déjeuner de départ ou la création d’un réseau d’alumnis.